BONSOIR
me voiçi pour vous souhaiter une bonne soirée..içi pas de neige ..il y en a sur les sommets.. aujourd'hui je vous emmène a l'Ile sur têt
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Les "Orgues" situées au Nord d'Ille sur Tet, sur la rive gauche du fleuve, sont plus précisément ce que géographes appellent des "bad-lands" et des "cheminées de fée. Elles résultent de la sculpture par les eaux courantes - l'érosion - de roches dans l'ensemble très peu résistantes. Il est d'abord nécessaire apprendre à les mieux connaître. Nous pourrons ainsi considérer ensuite les étapes fondamentales de leur réalisation : premièrement la mise en place des matériaux dans lesquels elles ont été postérieurement taillées, puis leur incision et le façonnement des formes que nous connaissons et admirons aujourd'hui.
LES "ORGUES" : DE SPLENDIDES MAUVAISES TERRES".
1. Des formes remarquables.
Les "bad-lands", en anglais, ce sont en effet de mauvaises terres. Mauvaises pour l'agriculteur ou éleveur qui voit son terrain partir avec les pluies, mais splendides pour l'amateur de beaux paysages, passionnantes pour le géographe qui ajoute à leur largeur émotionnelle et esthétique l'excitation procurée par la connaissance. Les "Orgues", comme tous les bad-lands méditerranéens sont constituées de lacis de ravins étroits et profonds, aux versants extrêmement raides et incisés dans des matériaux où abonde l'argile. Elles apparaissent comme des tuyaux d'orgues géants, des parois taillées en piliers où les lignes horizontales qui soulignent la stratification des roches sont recoupées et mises en valeur par la verticalité des formes. L'alternance des teintes ocres et grises qui résulte de la succession rythmée des dépôts y joue avec les ombres portées de ces colonnes délicatement sculptées. Ce ne sont pas des formes rares autour de la Méditerranée. On en trouve en France à la périphérie du plateau de Valensole, dans les Alpes de Haute Provence, en Italie du Sud sous le nom de Calanchi, mais aussi en Espagne, en Grèce... Elles n'en sont pas moins spectaculaires, notamment à Ille, où elles s'insèrent dans de magnifiques perspectives, par exemple celles, printanières, des pêchers en fleurs et des neiges du Canigou.
Lorsqu'on les contemple, de nos jours, on ne voit qu'un ensemble gracieux de dentelles, de replis soyeux d'improbables étoffes qui auraient été abandonné là par hasard. Le site, assez grand, présente ces falaises avec une variété de couleurs et de formes impressionnantes, il faut d'ailleurs le visiter en plusieurs fois, à différentes heures de la journée, pour prétendre en avoir vu tous les aspects. Certaines de ces falaises sont abruptes, d'autres le sont moins. Elle mesure régulièrement de 10 à 12m. Il y a même une roche abandonnée des autres, isolée près du centre d'un cirque. On appelle ces pics isolés les "demoiselles coiffées", ou "cheminée de fées", en raison de la partie supérieure, dure et qui les chapaute. Il y a aussi les tuyaux d'orgues, à flanc. Ces falaises ont été sculpté par le vent, mais d'autres facteurs sont entrés en jeu pour parvenir à ce résultat : l'érosion, l'eau coulant du plateau au-dessus vers la Têt, le fleuve côtier tout proche, et le soleil, qui a "cuit" la terre argileuse mélée aux roches friables et qui donne les lignes de couleurs horizontales que l'on voit parfois
un bel endroit ou nous aimons beaucoup aller....bonne soirée...amitiés YVETTE
Et puis je vous offre ce joli poême de Guy de maupassant
Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
je sais que beaucoup sans sous la neige...et que mes amies prennent soin des petits oiseaux...merçi pour eux...et merçi de me lire...
YVETTE